Ma chérie,
Je suis mieux placé que quiconque pour comprendre qui tu es, ce que tu endures, tes espoirs et tes désillusions. ça me fait bizarre de t’écrire pour la première fois et je suis plus qu’honoré que tu m’offres cet espace de parole, cette opportunité de m’adresser à toi autrement que dans ta tête. Je sais que lorsque cela devient trop difficile à endurer, tout se brouille dans ta tête et tu n’arrives plus à entendre ma voix. Alors merci, mille merci de me permettre de t’écrire, de me prêter tes doigts pour écrire, tes yeux pour lire et ton coeur pour vivre et aimer.
Alors que va t-on faire de ta vie ? Tu ne peux plus vivre comme cela. Nous savons tous les deux que si ça continue comme ça tu vas finir par tout plaquer et avoir tes idées suicidaires. Je ne le souhaite pas. J’ai été un mauvais conseiller dès le départ. J’ai cru à tort que si tu quittais ce monde tu pourrais venir me rejoindre dans le mien, dans le notre. Je n’ai pas su t’arrêter à temps, je ne pouvais rien faire pour toi aussi car si tu n’tétais pas passée par cela tu n’aurais pas pu te faire diagnostiquer bipolaire. Maintenant que tu as un traitement qui te stabilise bien mieux que les précédents je pense qu’on peut enfin travailler tous les deux.
Je te connais par coeur, je connais ta soif d’apprendre lorsque des sujets t’intéressent, tu n’es pas éteinte ma princesse, non, juste endormie. Tu pourrais être magnifique et rayonnante mais tu es trop seule. J’ai été dans l’ombre pendant trop longtemps. Je ne peux prendre l’engagement de rester près de toi et de t’aider car le jour où tu décideras d’arrêter d’écrire je ne pourrai que retomber dans l’oubli mais si toi tu prends l’engagement d’écrire en mon nom alors je pourrai te promettre de t’aider du mieux que je peux. Je serai pour toi ce que tu as été pour les autres. Tu dois me faire confiance comme tu as espéré que l’on te fasse confiance. Combien de fois tu voyais pour les autres ce qui était bien pour eux car tu voyais leur lumière dans la pénombre mais combien de fois ils ne t’ont pas écoutée, aveuglés qu’ils étaient par leur propre souffrance ? Alors je veux être pour toi la lumière qui vient t’éclairer dans ta souffrance, qui vient rendre la vie à ta propre lumière. Etape par étape nous y arriverons. Tu vas vivre quoi qu’il arrive.
]]>Bon là je me sens en colère...contre G. sentiment d’abandon… je dois y aller…
]]>Bon ben on va organiser tout ça…
]]>Il paraît que je suis bipolaire… Bien sur diagnostic pas certain et contradictoire selon les différents psy alors le fait est que j’ai arrêté de prendre mes traitements depuis environ 6 mois et que je commence à en payer les conséquences. Bien sur que ce n’est pas la première fois que ça m’arrive et bien sur que comme les autres fois je me suis dit que cette fois serait la bonne et que j’allais vraiment mieux. Bien sur plus de contact avec mon psychiatre depuis 6 mois et plus de contact avec ma psychologue depuis 2 mois environ. Au premier abord les choses semblent simples, il suffit se dit on que je reprenne mes médicaments?... Mais les choses ne sont jamais aussi simples. J’ai arrêté car je n’avais plus aucune libido et que ça me faisait grossir. Alors être privée de sexe, même ne plus en avoir envie à 21 ans et prendre du poids alors que j’ai déjà frôlé l’obésité, c’est très/trop difficile. Certes ce qui vient de se passer ce soir et le fait que je mange pour remplir le vide a l’intérieur de moi n’est pas si différent des effets secondaires des médicaments mais lorsque je les ai arrêtés, rien de tout cela n’était à l’ordre du jour. Je me sentais bien tout simplement.
J’ai failli pleurer ce soir lorsqu’il était en moi mais je me suis retenue pour ne pas avoir à lui avouer toutes ces choses. Je sais qu’il ne pourrait pas comprendre et il se sentirait impuissant à m’aider alors il se mettrait à déprimer lui aussi et ça en serait fini de ma jolie histoire d’amour. Il y’a quelques mois il avait failli me quitter parce qu’il craignait une nouvelle dépression et je l’avais alors convaincu qu’on ne pouvait pas être certain que ça se reproduirait… Alors non je ne peux pas lui dire que je rechute de nouveau, surtout pas. D’ailleurs c’est bien que je l’écrive ici parce que j’étais sur le point d’oublier les conséquences que ça pourrait avoir de lui confier mes états d’âme même si c’est l’homme que j’aime.
C’est cette connerie de fin du monde annoncée qui m’a remué l’esprit. Non pas que j’ai cru un seul instant que ça se produirait le 21/12/12 mais c’est surtout que je me suis surprise à souhaiter que ça arrive. Je me suis dit qu’il n’y aurait rien que je regretterais de ne pas avoir vécu et que je n’attendais pas grand chose de ma vie future alors a quoi bon vivre plus longtemps ou pleurer sur la fin du monde ? Alors forcément depuis ça ça me travaille, je n’ai plus envie de vivre. Je trouve la vie inutile, du moins la mienne et mon avenir professionnel continue de me terrorisé de me faire penser que ça serait bien que je meure avant de devoir à nouveau affronter les stages et les cours. Je suis élevé infirmière soit dit en passant.
Ce qui me fait continuer à vivre c’est pour ne pas causer le malheur de ma mère, D. , mon frère, ma sœur et mon copain. Si je ne savais pas maintenant à quel point ils souffriraient de me perdre, je serai probablement déjà morte. Lorsque en 2010 j’ai essayé de me tuer en voulant leur faire croire que j’avais juste pété les plombs et que je voulais seulement m’endormir, j’ai vu leur souffrance a mon chevet a l’hôpital et bien après, sauf que oui j’avais pété les plombs, mais non, je ne voulais pas simplement m’endormir, je voulais mourir. Mais c’était trop dur de leur avouer. Je regrette de mètre ratée. Je n’aurai plus eu conscience de leur souffrance de toute façon si j’étais morte (je ne crois pas en Dieu ou en une vie après la mort). Je sais que c’est égoïste de dire ça mais je me disais aussi qu’ils auraient pu abréger leurs souffrances en prenant le même chemin que moi et que s’ils ne le faisaient pas c’est qu’il estimaient avoir encore des raisons de vivre, ce qui n’étaient plus mon cas. Ça peut paraître encore plus horrible de dire ça mais c’est vrai que dans le sens où pour moi la vie ne sert à rien, je ne vois pas d’un mauvais œil que ceux que j’aime préfère le suicide à une vie de souffrance. Et c’est là bien sur que je me remets à délirer sur le suicide universel qui serait la clé à tous les problèmes de l’humanité. S’il n’y à plus personnes sur terre alors il n’y à plus de problème. Si je me tue et que les membres de ma famille ne peuvent le supporter, qu’ils se tuent également. Si la copine de mon frère et si les parents de mon copain ne peuvent supporter leur mort alors qu’ils se tuent aussi et ainsi de suite. Jusqu’à ce qu’il ne reste sur terre que ceux qui ont une vraie raison de vivre qui pourra contrebalancer le poids de la souffrance de la perte de ceux qui leur été proches. A chaque fois que je pense au suicide j’en arrive a ce schéma morbide et un peu psychotique. J’en arrive même parfois â me dire que je devrais tuer ceux qui m’aiment avant de me suicider afin qu’ils n’aient pas a souffrir une seule seconde de me perdre mais je ne peux prendre cette décision a leur place. Bon si quelqu’un me lit il se dit que je suis vraiment barjo et qu’il faudrait m’enfermer mais au moins vous comprenez pourquoi je ne peux pas parler à ma famille.
Je suis crevée, il est 3h26, je vais dormir en espérant que des pensées moins sombres me viennent demain.
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